© Justyna Mielnikiewicz / MAPS - 3 mars 2022, Lviv La circulation à l'intérieur et autour de la gare est bien organisée pour éviter le chaos des personnes déplacées traumatisées qui arrivent. Des trains spéciaux sont fournis gratuitement et les emmènent vers la frontière. Les déplacés internes venus de toute l'Ukraine partent à l'étranger ou restent près de Lviv.

Exposition "Portrait(s) d’une résistance. Ukraine 2004-2022." (6.11.22 - 01.23)

 « Les Ukrainiens n’ont ni voulu ni attendu cette guerre. La façon dont ils y ont fait face est extraordinaire et incarne en même temps l’histoire universelle de la lutte d’une nation contre la tourmente qui lui est imposée. » - Justyna Mielnikiewicz

Depuis 2004, Justyna Mielnikiewicz, photographe polonaise, documente l’Ukraine, ce qui fait de son travail un projet unique de long terme sur le pays. En février 2022, elle revient en Ukraine pour continuer son projet et c’est là, à Dnipro, qu’elle est surprise par l’invasion russe et la guerre qui éclate le jeudi 24 février. Face à cet événement, elle décide d’y poursuivre son travail et de documenter les 3 premières semaines de la guerre, entre autres à Lviv, à Kyiv et à Dnipro.
Devant l’objectif de Justyna Mielnikiewicz, des gens ordinaires, des Ukrainiennes et des Ukrainiens vivent dans l’ombre de la guerre. Elle capte leur quotidien, dévoile au monde la réalité d’une vie en guerre, en dressant le portrait d’un peuple solidaire en résistance. Le regard de Justyna Mielnikiewicz est à la fois tendre et vigilant, car c’est aussi le regard d’une experte de l’Ukraine, de sa géographie et de son histoire, de sa diversité ethnique, culturelle, religieuse et linguistique. Ses photographies montrent la réalité ukrainienne dans toute sa complexité et dans ses paradoxes, bien éloignés de la propagande ou des généralités simplificatrices.
Le travail de Justyna Mielnikiewicz s’inscrit ici dans la longue tradition des photographes de guerre, témoins et relais d’une actualité violente où la vérité est souvent sacrifiée dans une autre guerre : celle de l’image et de la communication.
Depuis le mois de février, la Russie mène une guerre meurtrière à la fois sur le front et sur les mots. Ainsi, une désinformation calibrée pour remettre en doute l’existence d’une Ukraine indépendante sur la carte de l’Europe inonde les réseaux de communication et les discours. Le témoignage de Justyna Mielnikiewicz, à hauteur de femmes et d’hommes, se dresse comme un rempart pour la vérité.

Justyna Mielnikiewicz vit à Tbilissi, en Géorgie, depuis 2003. Ses travaux ont été publiés dans le monde entier entre autres par le New York Times, Newsweek, Le Monde, Stern et National Geographic. Elle a été  lauréate du World Press Photo, de la Bourse Canon de la Femme Photojournaliste , du prix du jeune photographe du Caucase de la Fondation Magnum, de l’Aftermath Project Grant et du Eugene Smith Fund. La plus grande partie de son travail est consacrée à des projets personnels de long terme, publiés sous forme de livres: Woman with a Monkey- Caucasus in Short Notes and Photographs (2014), Ukraine Runs Through it (2019). Ce dernier a été présélectionné parmi les 20 meilleurs livres par Paris Photo et Aperture. Justyna Mielnikiewicz est représentée par l’agence MAPS.

Justyna Mielnikiewicz - Ukraine, Civilian Resistance (MAPS)
 « L’invasion militaire de l’Ukraine par la Russie en février 2022 a été un choc pour les Ukrainiens, mais pas une surprise. Ils étaient en guerre depuis 2014, depuis que des soldats russes en uniformes verts sans insignes ont annexé la Crimée, se cachant derrière le paravent de séparatistes locaux à Slovyansk, Krematorsk puis Donetsk. La Russie a occupé le territoire du Donbass et a entretenu la guerre interétatique qui couve depuis lors, en rejetant d’une façon mensongère toute la responsabilité sur l’Ukraine.
Cet écart entre les deux pays n’a cessé de se creuser. Mais pour le gouvernement russe, l’Etat ukrainien est une création factice et, en février 2022, les Russes sont passés à l’action pour prendre ce qu’ils considèrent leur appartenir.
J’étais à Dnipro lorsque la guerre a commencé. Dès le premier matin, un groupe de volontaires locaux qui en 2014 avait joué un rôle central lors des premiers mois de l’agression en s’opposant à celle-ci, était de nouveau en action, mettant en place une structure pour aider les personnes déplacées et les combattants volontaires. La résistance à l’échelle nationale se poursuit tandis que la guerre continue. Des citoyens locaux affrontent les chars russes à mains nues, comme à Melitopol ou à Kherson. »

Portrait(s) d’une résistance. Ukraine 2004-2022.
Justyna Mielnikiewicz
Exposition de photographies à l’extérieur. 

3 - 27 novembre 2022
Le château de Clervaux

7 novembre 2022 - janviere 2023

Inauguration 18.11.2022/ 11h30
Place de Strasbourg, Luxembourg


Gratuit

photos: © Justyna Mielnikiewicz / MAPS
photographie 1 : Juillet 2015, Cherkasy Le capitaine Kasyanenko Nikolay Vasilevich tient sa fille dans ses bras à son retour du front, où il a passé un an.
photographie 2 : 3 mars 2022, Lviv La circulation à l'intérieur et autour de la gare est bien organisée pour éviter le chaos des personnes déplacées traumatisées qui arrivent. Des trains spéciaux sont fournis gratuitement et les emmènent vers la frontière. Les déplacés internes venus de toute l'Ukraine partent à l'étranger ou restent près de Lviv.


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